Les suites et séries/La somme partielle d'une suite arithmético-géométrique

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Dans ce chapitre, nous allons voir comment calculer la somme partielle d'une suite géométrique, et d'une suite arithmético-géométrique. Nous allons d'abord voir les suites arithmétiques, avant de passer aux suites géométriques et enfin aux suites arithmético-géométriques. Pour chaque type de suite, nous verrons quelques exemples particuliers qui ont un intérêt intellectuel ou ludique. Par exemple, nous verrons la somme des entiers pairs, de leurs inverses, etc.

Les suites géométriques

|r| < 1, n → ∞ ⇒ S = a/(1 − r)

Dans la section précédente, nous avons montré que la formule d'une somme partielle arithmétique se déduisait d'un cas particulier : le cas de la somme des n premiers entiers. Toute somme partielle arithmétique a pour résultat une fonction affine de la somme des n premiers entiers : on doit multiplier cette somme par la raison et ajouter le premier terme (multiplié par le rang). Pour les séries géométriques, la situation est similaire, à savoir que toute somme partielle géométrique est un multiple d'un cas particulier. Ce cas particulier correspond au cas où le premier terme vaut 1.

Les suites avec premier terme unitaire

Dans ce qui va suivre, nous allons démontrer le résultat pour les séries géométriques où le premier terme vaut 1, qui sont de la forme :

Sn=1+r+r2+r3+r4++rn1=i=0n1ri

Multiplions l'expression précédente par la raison. On a alors :

r×Sn=r+r2+r3+r4++rn1+rn=i=0n1ri+1

Soustrayons cette expression à la valeur de la suite initiale :

Snr×Sn=1rn

Factorisons le terme de gauche :

Sn(1r)=1rn

Isolons le terme Sn :

Sn=1rn1r

Le cas général

La somme partielle d'une suite géométrique se calcule, par définition, en additionnant les n premiers termes de la suite (qui vont des rangs 0 à n1) :

Sn=u0+u1+u2+u3+u4+...+un1

Remplaçons chaque terme par son expression paramétrée un=u0×rn.

Sn=u0+(u0×r1)+(u0×r2)+(u0×r3)+(u0×r4)+(u0×r5)...++(u0×rn1)=i=0nu0rn

Factorisons u0 :

Sn=u0(1+r+r2+r3+r4++rn1+rn)=u0i=0nrn

Le second terme n'est autre que le cas particulier étudié dans la section précédente. Il vient alors :

Sn=u01rn1r
À noter qu'il existe d'autres démonstrations de cette formule. Ceux qui souhaitent en prendre connaissance peuvent consulter celles-ci sur le site proofwiki, en suivant ce lien : Somme d'une progression géométrique.

Un exemple : la somme partielle des puissances de deux

Étudions maintenant un cas particulier assez intéressant pour les informaticiens : la somme des n premières puissances de deux. Toute personne qui s'y connaît suffisamment en numération binaire voit où je veux en venir avec cet exemple. Par définition, la suite des puissances de deux est une suite géométrique de raison 2 et de premier terme 1. La formule plus haut nous dit alors que la somme des n premières puissances de deux vaut :

Sn=12n12=12n1=(12n)=2n1

On voit donc que la somme des n premières puissances de deux est égale à la puissance de deux immédiatement supérieure, retranchée de 1 :

i=0n12i=2n1

Il s'agit d'une propriété absolument essentielle de la numération binaire, qui est très utile pour simplifier certains calculs en binaire ou faire quelques démonstrations importantes.

Un second exemple : la somme partielle des inverses des puissances de deux

Maintenant, nous allons voir un second exemple : la somme partielle des inverses de 2n, définie par :

i=1n12i=12+14+18++12n

Il s'agit d'une suite géométrique de raison 12 et de premier terme égal à 12. La formule donne donc :

Sn=12112n112=12112n12=112n

On peut prouver cette équation d'une autre manière, donnée dans la démonstration suivante.

Modèle:Démonstration

Les suites arithmético-géométriques

La somme partielle d'une suite arithmético-géométrique est assez simple à calculer quand on sait comment calculer une somme partielle arithmétique et une somme partielle géométrique. Reprenons la formule pour le calcul du terme d'une suite arithmético-géométrique :

un=an(u0t)+t avec t=b1a

Faisons la somme des n premiers termes :

i=0n1un=i=0n1(an(u0t)+t)

On applique la formule i=0n(un+vn)=(i=0nun)+(i=0nvn) :

i=0n1un=i=0n1(an(u0t))+i=0n1t

Par définition, le terme de droite i=0n1t est égal à nt :

i=0n1un=i=0n1(an(u0t))+nt

Puis, on applique la formule i=0n(kun)=k(i=0nun) :

i=0n1un=(u0t)i=0n1(an)+nt

En faisant le remplacement avec t=b1a, on trouve :

i=0n1un=(u0b1a)1an1a+nb1a


Modèle:NavChapitreModèle:Autocat